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الأربعاء، 23 ديسمبر 2009

Descartes


Descartes est le plus connu des philosophes français. Il fut aussi un physicien et un mathématicien. L'esprit cartésien caractérise la rigueur rationnelle à cause de sa célèbre méthode inspirée des mathématiques. Pourtant Descartes affirmait qu'il faut consacrer une heure par an aux œuvres de la raison, une heure par mois à celles de l'imagination et une heure par jour à celles des sens.

Sommaire

Les sources de sa pensée.
La vie de Descartes.
Apport conceptuel.
  • Le projet cartésien.
  • La méthode cartésienne et le doute.
  • La métaphysique cartésienne.
  • L'anthropologie.
Principales œuvres.

Les sources de sa pensée.

Descartes connaît la philosophie antique: les Stoïciens comme Sénèque et Marc Aurèle, dont l'influence se fait notamment sentir dans sa célèbre morale provisoire, et les épicuriens.
Sa philosophie est en rupture avec la scolastique (philosophie héritée de Aristote et de Saint Thomas) dont il utilise pourtant la terminologie.
On note aussi une influence de Montaigne et aussi des mathématiques, de la science, de Francis Bacon, Mersenne et Galilée.

La vie de Descartes.

René Descartes est né le 31 mars 1596 à la Haye, en Touraine. Il était d'une famille de petite noblesse. Son père était conseiller au parlement de Bretagne.
Il fait ses études au collège des Jésuites de la Flèche jusqu'à l'âge de 16 ans, puis son droit à l'université de Poitiers. Ce qui caractérise le Descartes étudiant est un vif désir de savoir afin de bien mener sa vie mais aussi une certaine déception et un scepticisme sur l'ensemble des études philosophiques et scientifiques. Il montre de l'intérêt pour les mathématiques et une ferveur religieuse et une vénération pour l'Eglise.
Après ses études, il opte pour la carrière des armes et s'engage en 1618 en Hollande dans les troupes de Maurice de Nassau, prince d'Orange. C'est là qu'il rencontre un jeune savant, Beeckman, pour qui il écrit deux mémoires de physique sur la pression de l'eau dans un vase et sur la chute d'une pierre dans le vide ainsi qu'un Abrégé de Musique. Il poursuit des recherches de géométrie, d'algèbre et de mécanique et paraît en quête d'une méthode scientifique et universelle.
En 1619, il quitte la Hollande pour le Danemark puis l'Allemagne et assiste au couronnement de l'Empereur Ferdinand à Francfort. Il s'engage alors dans l'armée du duc Maximilien de Bavière. Prenant ses quartiers d'hiver en Bavière dans une chambre chauffée par un poêle, il élabore sa méthode, fusion des procédés de la logique, de la géométrie et de l'Algèbre. Il en tire une Mathématique universelle et se promet de l'employer à rénover toute la science et toute la philosophie.
Le 10 novembre 1619, il a trois songes successifs qu'il interprète comme un encouragement du Ciel à se consacrer à sa mission philosophique. S'étant formé avec sa méthode une morale provisoire, il renonce à la carrière des armes. De 1620 à 1628, Descartes voyage à travers l'Europe. Pendant cette période, il s'exerce à sa méthode, se délivre de ses préjugés, amasse des expériences et élabore des travaux multiples, découvrant notamment en 1626 la loi de la réfraction des rayons lumineux. C'est aussi à cette époque qu'il rédige les Règles pour la direction de l'esprit, ouvrage inachevé qui expose l'essentiel de sa méthode.
En 1628, il se retire en Hollande pour travailler en paix. Il y demeurera 20 ans, changeant souvent de résidence, entièrement occupé à sa tâche philosophique. Il commence à composer un petit traité de métaphysique sur l'Ame et Dieu dont il se dit satisfait et qui doit servir à la fois d'arme contre l'athéisme et de fondement à la physique. Il l'interrompt pour écrire en 1629 un Traité du Monde et de la lumière qu'il achève en 1633. Mais, apprenant par hasard la condamnation de Galilée pour avoir soutenu le mouvement de la terre (que soutient aussi Descartes), il renonce à publier son traité. Premièrement, il ne veut pas heurter l'Eglise à laquelle il est soumis par la foi. Ensuite, il pense que le conflit entre la science et la religion est un malentendu. Enfin, il espère qu'un jour le monde comprendra et qu'il pourra éditer son livre.
Pour cependant diffuser sa doctrine, il publie des échantillons de sa physique, précédés d'une préface. C'est le fameux Discours de la méthode, suivi de La Dioptrique, des Météores et de La Géométrie qui sont des essais de cette méthode (1637). Le succès le conduit à livrer sa philosophie complète. Il publie en 1641, en latin, les Méditations sur la philosophie première, qu'il soumet préalablement aux grands esprits de l'époque (Mersenne, Gassendi, Arnauld, Hobbes...), dont les objections suivies de réponses sont publiées en même temps.
En 1644, il publie en latin les Principes de philosophie. Ces œuvres suscitent renommée mais aussi âpres querelles. En 1643, il rencontre Elisabeth de Bohème, fille de l'électeur Palatin détrôné en exil en Hollande. La princesse le prend pour directeur de conscience, d'où une abondante série de lettres où Descartes approfondit sa morale ainsi que ses vues politiques et qui conduit en 1649 à la publication du traité des passions de l'âme.
Il fait trois séjours en France (1644,47,48). C'est au cours du second qu'il rencontrera Pascal et lui suggèrera les expériences du Puy de Dôme sur la pression atmosphérique.
Sa renommée lui vaut l'attention de la reine Christine de Suède. Elle l'invite en février 1649 pour qu'il lui enseigne sa doctrine. Descartes, réticent, part quand même en septembre. Le dépaysement, la rigueur de l'hiver, la jalousie des doctes contrarient son séjour. La reine le convie au palais chaque matin à 5 heures pour recevoir ses leçons. De santé fragile, il prend froid et meurt d'une pneumonie à Stockholm le 11 février 1650 à l'âge de 53 ans.

Apport conceptuel

1) Le projet cartésien

Au moment où arrive Descartes, le système d'Aristote s'est effondré. Il existe une science nouvelle qui se constitue mais qui n'a plus de philosophie. En effet, la science nouvelle issue de l'astronomie et de la physique naissante, est le mécanisme et, si l'esprit du temps est favorable à cette science nouvelle, cela n'a d'égal que son préjugé défavorable envers l'ancienne métaphysique qu'on associe à l'ancienne science. Les scientifiques tendent à refuser la philosophie et à faire des sciences des disciplines autonomes sans corrélation philosophique.
Dans le même temps, le catholicisme est déchiré par la réforme et le libertinage s'installe. On discute les dogmes, les miracles et même la foi. Or le libertinage qui détruit la religion réjouit la science qui s'oppose justement à la scolastique (c'est-à-dire à cette synthèse de christianisme et d'aristotélisme qu'était la religion de l'époque).
D'où une mêlée absurde aux yeux de Descartes : l'alliance de la religion qu'il considère comme vraie et la scolastique (c'est-à-dire la doctrine d'Aristote) qui est fausse d'une part, et l'alliance de l'irréligion qui est fausse à ses yeux et de la physique qui est vraie d'autre part. Pire, le mécanisme critiquant la scolastique risque d'atteindre la religion et la religion, en couvrant la scolastique, risque d'entraver le mécanisme. On risque de perdre sur les deux tableaux.
Descartes, dès lors, veut dissocier le destin de la scolastique et celui de la religion pour réconcilier la religion et la science. Tel est son projet.
Descartes sera donc le défenseur de la science. Dans les Règles pour la direction de l'esprit, la méthode utilisée est celle des mathématiques, domaine du certain qui n'est sujet à nulle controverse. Mais la méthode n'a pas de philosophie, de fondement. Il faut une métaphysique qui sera au fondement des sciences et qui restaurera la religion. Or la métaphysique est une théologie rationnelle, par opposition à la thèse scolastique où la raison n'était pas le seul accès à Dieu puisqu'il existait la voie surnaturelle de la révélation. On peut donc dissocier la religion et la scolastique en fondant l'existence de Dieu sur la seule raison qui, à condition d'être rendue à elle-même et rigoureusement conduite, permet de démontrer l'existence de Dieu. C'est l'objet des Méditations. La métaphysique fonde la science mais aussi la morale. Elle est ce par quoi il faut commencer, la philosophie qui manquait au mécanisme.
Ainsi pour Descartes, si l'essentiel reste la science et la morale, celles-ci ne pouvant se fonder elles-mêmes, il faut recourir à un autre discours qui les fonde : la métaphysique. Il faut remonter jusqu'aux ultimes principes desquels on peut déduire le reste. L'essentiel ne pouvait être la science avant Descartes parce qu'elle n'était pas possible. Tout le problème est donc de fonder cette science maintenant rendue possible. De fait, il est symptomatique que seules les mathématiques résisteront au doute dans la première Méditation (il faudra l'artifice du Dieu trompeur pour douter). Descartes considère que les mathématiques sont construites sur du roc. Fonder les mathématiques, tel est le projet des Méditations. Fonder aussi la physique et la morale.
Mais, parce qu'avant d'avoir des certitudes, il faut néanmoins agir, Descartes formule une morale provisoire, en attendant. Cette morale, d'inspiration stoïcienne, admet trois principes : changer ses désirs plutôt que l'ordre du monde, respecter les lois et coutumes de son pays et être résolu dans ses actions une fois celles-ci décidées. On remarquera que, alors que sur le plan de la connaissance, Descartes prend le probable pour faux, la morale provisoire en revanche prend le probable pour vrai.

2) La méthode cartésienne, le doute.

Descartes avait déjà dans les Règles pour la direction de l'esprit fait l'inventaire des moyens de connaître pour établir que l'imagination et la mémoire ne sont pas des moyens de connaissance assurés. Il n'a pas recours à l'expérience mais à l'intuition et à la déduction.

  • L'intuition : il s'agit de l'intuition intellectuelle c'est-à-dire ce qui est clair et évident à l'esprit, si clair et si distinct que je ne peux en douter. C'est le point de départ à partir de quoi on va déduire tout le reste.
  • La déduction : je conclus des idées claires et distinctes d'autres idées claires et distinctes et elles deviennent alors claires et distinctes également alors qu'elles ne l'étaient pas auparavant.

Les règles de la méthode, énoncées dans le discours du même nom, sont au nombre de quatre :

  • Première règle : " Ne recevoir aucune chose pour vraie que je ne la connusse évidemment être telle ". C'est la règle d'évidence. N'admettre pour vrai que l'évident, le certain et non le probable.
  • Deuxième règle : "Diviser chacune des difficultés que j'examinerais, en autant de parcelles qu'il se pourrait et qu'il serait requis pour les mieux résoudre ". C'est la règle de la division du complexe en éléments simples (analyse). Il faut examiner les objets de la connaissance, voir ce qui est simple et composé, analyser ce qui est composé et l'expliquer par ses constituants simples.
  • Troisième règle : "conduire par ordre mes pensées, en commençant par les objets les plus simples et les plus aisés à connaître pour monter peu à peu, comme par degrés, jusqu'à la connaissance des plus composés" . C'est la règle de l'ordre. Cet ordre à suivre est l'ordre des raisons. Il faut partir de l'évident et déduire. C'est l'ordre des raisons et non des matières : on ne commence pas nécessairement par le plus important ou le plus fondamental.
  • Quatrième règle : " faire partout des dénombrements si entiers, et des revues si générales, que je fusse assuré de ne rien omettre ". C'est la règle du dénombrement. Faire une revue entière, générale des objets ce qui fait intervenir la prudence, la circonspection.

Telle est la méthodologie qui sera mise en œuvre dans les Méditations. Il s'agira de remettre en question tout ce qui est donné. La méthode cartésienne suppose alors le doute, doute méthodique qui découle d'ailleurs d'un doute involontaire, sceptique.
Descartes fait l'expérience du doute :

  • Stade du Discours de la Méthode (première partie) : doute empirique. Descartes sort du collège en disant " je ne sais rien ". C'est un doute de déception. Il n'a pas trouvé la certitude dans les livres. Il a voyagé mais n'a pas trouvé la certitude dans la vie. Il vit et éprouve le doute des anciens et ce, d'autant plus, qu'il a été nourri de la lecture des sceptiques, lecture qu'il considérera toujours comme indispensable. À l'époque où écrit Descartes, les sceptiques sont à la mode : Montaigne, par exemple. On trouve chez Montaigne trois arguments du doute qu'on retrouvera chez Descartes : l'erreur des sens, l'argument de la folie, l'argument du rêve.
    Doutant donc par déception et par sa culture livresque, il va décider de chercher la certitude par ses propres moyens, en soi-même. Il va la chercher dans les mathématiques, la physique mécaniste et découvrir une méthode universalisable.
  • Stade du doute méthodique : instruit par l'expérience involontaire du doute, Descartes va se rendre compte que le doute est un instrument qui peut devenir volontaire. Dès lors, il ne considère plus le doute à la manière sceptique mais, au contraire, comme un instrument pour fonder des certitudes. Le doute devient dépassable. Il est esprit critique discipliné par la raison. Le doute est incorporé à la méthode. On en trouve trace dans le Discours de la Méthode, quatrième partie, et surtout dans les Règles pour la direction de l'esprit Il s'aperçoit que cette méthode fonctionne en Dioptrique, astronomie et physiologie.
    Mais en philosophie c'est autre chose. Le philosophe est celui qui fait de la métaphysique, qui pose le problème des premières causes. Il faudra passer à une troisième forme de doute qui est celle des Méditations.
  • Le doute hyperbolique : ce n'est plus le doute du chercheur, mais un doute métaphysique. Descartes transpose sa méthode au problème des principes. Il ne doute pas de toutes les connaissances en détail mais des principes de ses connaissances. Le doute hyperbolique est un doute poussé à fond, un doute volontairement excessif. Il doute même de ce qui va lui apparaître ensuite comme vrai. Il doute même du probable et dit même qu'il faut considérer comme faux tout ce qui est douteux. Il traite le douteux comme faux. Il ne faut pas donner plus de créance au douteux que s'il était faux ce qui est la garantie de n'admettre rien qui ne soit totalement assuré.

Il est remarquable que Descartes emploiera un doute différent selon le public auquel il s'adresse : dans le Discours de la Méthode il n'y a pas l'hypothèse du Dieu trompeur. Il s'agit d'un ouvrage pour tout le monde (d'ailleurs rédigé en français) et il ne veut pas égarer les ignorants dans un scepticisme dont peut-être, faute de comprendre, ils ne sortiraient pas.
Dans les Principes de philosophie, le malin génie disparaît. Cet ouvrage est destiné aux étudiants.
Dans les Méditations, ces arguments apparaissent car les Méditations ont été rédigées en latin et donc, non pour tout le monde, mais pour les lettrés et les gens avertis de l'époque.
Rappelons les principales étapes du doute dans les Méditations :

  • Descartes doute d'abord des choses extérieures. L'argument est ici classique : les sens me trompent souvent (par exemple le bâton à demi trempé dans l'eau m'apparaît brisé alors qu'il est droit ou le mirage me fait voir de l'eau là où il n'y en a pas). Qui m'assure qu'ils ne me trompent pas toujours ? Puisque la moindre raison de douter doit être prise en compte, nous admettrons donc que les choses extérieures n'existent pas.
  • Vient ensuite le doute du corps propre (de mon corps) au moyen de l'argument du rêve. Quand je rêve, je m'imagine éveillé, marchant, habillé alors que pourtant je suis allongé nu dans mon lit. Qui m'assure que je ne suis pas maintenant en train de rêver ce corps que je crois avoir ? Rien, puisque justement aucun indice au moment du rêve ne me révèle que je ne suis pas éveillé ! Il me faut donc douter de la réalité de mon corps.
  • Survient alors un moment de résistance au doute. Dans le rêve, comme dans la veille, les côtés d'un triangle sont toujours au nombre de trois, le rouge reste rouge. Les idées simples et les idées mathématiques restent vraies. Il faudra alors recourir à un troisième argument pour pousser le doute jusqu'au bout : celui du dieu trompeur. S'il existe un Dieu et que ce Dieu dans sa toute puissance veut me faire croire que 2 et 2 font quatre ou que le triangle a trois côtés alors que c'est faux, je suis alors en erreur perpétuelle. Certes rien ne prouve que Dieu existe et encore moins qu'il soit trompeur, mais le caractère hyperbolique du doute m'oblige à en envisager sérieusement l'hypothèse. Puisque rien ne prouve que ce Dieu trompeur n'existe pas il me faut aussi considérer comme fausses les idées simples et les vérités mathématiques.

A ce moment de la réflexion cartésienne, il semble que rien ne subsiste et que l'esprit doive se résigner au scepticisme.

3) La métaphysique cartésienne

Toute l'originalité de la méthode cartésienne vient de ce que c'est précisément du doute lui-même que va surgir la vérité. Si je doute, en effet, c'est que je pense. Douter que l'on pense est une contradiction de terme puisque nécessairement si je doute c'est que je pense. Certes il est possible qu'un Dieu trompeur me fasse croire que je doute (le doute va ici jusqu'à porter sur lui-même) mais s'il me fait croire quelque chose c'est encore que je pense (même de façon erronée) et, par là même que j'existe. C'est la fameuse découverte du cogito cartésien. Il faut signaler que la célèbre phrase " Je pense donc je suis" ne se trouve pas dans les Méditations. Elle laisse supposer que la découverte de l'existence est une conséquence de la découverte de la pensée, alors qu'en réalité c'est dans la même évidence, dans la même intuition qu'apparaît cette double vérité : je pense et ce "je" qui pense existe.
A partir de cette première vérité, Descartes va réintégrer (mais sous la forme de vérités certaines parce que prouvées) tout ce qu'il avait mis en doute. On trouve dans les Méditations trois démonstrations de l'existence de Dieu, la démonstration que ce Dieu est vérace et que l'erreur provient donc du jugement humain lorsqu'il se précipite et admet pour vrai ce qu'il n'a pas d'abord éclairé par sa raison. Mais alors, pour peu que je fasse attention, que je respecte bien la méthode, je peux connaître et les sciences sont fondées. Descartes démontre aussi la vérité des idées simples et enfin l'existence des corps.

4) L'anthropologie

La conception que Descartes se fait de l'homme est un dualisme. Nous sommes double (un corps et une âme) et même triple (un corps, une âme et l'union de ce corps et de cette âme).
Le corps est conçu de façon mécanique. C'est une substance dont l'attribut essentiel est l'étendue (c'est à dire qu'il occupe de l'espace). Les corps vivants (le mien comme celui des animaux) sont des machines. Descartes est ici le représentant des idées de son époque. La biologie n'est pas inventée. C'est la physique qui étudie le vivant et le considère comme une machine complexe dont l'ingénieur est Dieu. La théorie dite des animaux machines stipule que les animaux sont des machines simples sans âme (et donc sans aucune conscience de quoi que ce soit, guère différentes sinon en complexité des automates que fabrique l'homme). L'homme, lui, est une machine à laquelle s'ajoute une âme.
L'âme est une substance dont l'attribut essentiel est la pensée, c'est à dire, chez Descartes, la conscience. Penser ce n'est pas seulement raisonner mais aussi imaginer, vouloir (l'homme est libre), sentir.
Reste alors à trouver l'unité de ces deux substances chez l'homme. C'est pour surmonter cette difficulté que Descartes introduit une troisième substance : l'union de l'âme et du corps. Cette troisième substance n'est pas connaissable mais deux indices témoignent de son existence :

  • D'abord l'exercice de mes sens témoigne que mon corps agit sur mon âme. Cet objet que j'ai conscience de voir a d'abord affecté cette partie de mon corps qu'est l'œil.
  • Ensuite l'action témoigne que mon âme peut commander mon corps. Je décide de me lever et mon corps se lève.

Les passions révèlent aussi l'union de l'âme et du corps. Les passions sont issues de l'action que mon corps exerce sur mon âme. Mais puisque je suis libre, il m'est toujours possible, sinon de ne pas éprouver les passions, au moins de les maîtriser assez pour ne pas agir inconsidérément sous leur effet.

Les principales œuvres.

  • Les Règles pour la direction de l'esprit
  • Le Discours de la Méthode (préface à la Dioptrique, aux Météores et à la Géométrie), la plus abordable des œuvres de Descartes. C'est un ouvrage de vulgarisation qu'il écrivit en français parce qu'il le destinait à tous.
  • Méditations sur la philosophie première connues aussi sous le titre "Méditations Métaphysiques". Cet ouvrage savant a été rédigé en latin, langue des lettrés de l'époque.
  • Les Principes de la philosophie, ouvrage plutôt destiné aux étudiants.
  • Des Passions de l'âme

Descartes est aussi l'auteur d'une abondante correspondance.

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